Svartalfar
Membre
- Messages
- 188
Namira, Dame de la Putréfaction, princesse pour les esprits étriqués des mortels du pourrissement et des trucs moches et pas joyeux (dont le cannibalisme sans cuisson et sans aromates). Et pourtant, à l'instar de Peryite, elle est beaucoup plus. Namira fait parti de ces Princes dont l'action est mineure sur Nirn, mais d'une importance incroyable en Oblivion. Elle est l'ancienne obscurité, la Grande Nuit des Khajiits, rôle qu'elle partage avec Nocturne. Ces trois princes sont de gros morceaux de lore encore mal connus, dont la plupart des informations les concernant restent à l'état de spéculations. Pourtant, impossible de ne pas se les farcir si on veut les comprendre. Alors munissez vous de votre fondue au bleu de Balmora et d'une bouteille d'aspirine, et on est parti !
Nocturne et Namira
Ces deux princesses se ressemblent fortement. Ur-dra serait un aspect du Vide originel, et l'Esprit Daedra se présente comme la seigneur des ténèbres et des esprits des ombres. Toutes deux revendiquent les ténèbres, la nuit et la noirceur jusque dans les noms de leurs plans. Cette ressemblance est totalement justifiée : ces deux entités partagent en réalité la même origine.
Namiira et Namira
Les Khajiits, ces adorables/odieux (rayez la mention inutile) petits chatons chaotiques, sont ceux qui nous en apprennent le plus sur elle. Namiira est le nom que s'est donnée la Grande Nuit après avoir observé la naissance de Lorkhaj. La Grande Nuit est le Vide originel, nature que revendique Nocturne, le Rien présent avant le Commencement, quand il n'y avait qu'Anhurr et Fadomai. Sithis nous apprend la volonté de cette Grande Nuit : tout faire revenir au Néant. C'est la philosophie des daedra : DAE "Je ne suis pas" (I AM NOT), dans le sens où l'AE "Je suis" est un acte d'égocentrisme, d'individualisme. Je suis, j'ai le droit d'exister hors du Néant. Le DAE daedrique est la dissolution dans le Vide, la vacuité de l'existence opposée à la vanité de l'affirmation de soi. Et Namira est l'Esprit daedra, la plus brillante affirmation de cette philosophie. La décomposition, le pourrissement, ne sont que son illustration la plus simpliste sur le plan Matériel, une dissolution dont le but n'est qu'un recyclage dont Peryite pourrait avoir le secret. Elle partage d'ailleurs avec lui un contrôle sur les maladies. Le champ de prédilection de l'un nourrit celui de l'autre...
Nami(i)ra est dont LA Nuit avec un nom... La belle affaire me direz-vous. Cependant il s'agit là d'une affaire d'importance, car nommer, c'est séparer, nommer, c'est restreindre. "Le secret du langage est le suivant : il est statique." disait Vivec. Or chez lui, ce qui est statique meurt. Et ce qui est mort est un silence privé de référence. Namiira, n'est donc pas la Grande Nuit, mais un écho déformé, réduit à une forme moindre, une entité qui s'est détruite elle-même. C'est le sens même de son royaume, le Scuttling Void. To scuttle en anglais signifie "saborder". Le "Vide qui se saborde", comme Namiira l'a fait en prenant conscience d'elle-même. Par ce bref contact avec AE, la Grande Nuit cesse d'exister, par sa seule faute. Elle est donc la représentation d'un Vide en déliquescence, du moment de ce délitement qu'a provoqué sa soudaine réalisation. Un Vide qui se brise.
Namira et Nirn
Mais si Namiira est une forme moindre, elle n'est pas sans pouvoir ni sans influence. Car en tant que Grande Nuit adaptée au plan de Lorkhaj, elle soutient son protégé. Une des théories en vigueur est qu'elle est liée aux Dro-mathra (au sujet desquels on a une passionnante discussion ici, je vous encourage à aller y jeter un oeil, on parle aussi de Namiira), et au dix-neuf Vides d'Oblivion (et ouais, yen n'a pas 16...), en particulier un hypothétique Vide au delà du Vide (où en est le tube d'aspirine au fait ?).
Très liée à Lorkhan, elle est aussi pour les Khajiits située de l'autre côté du Treillis lunaire. Elle peut également être une intermédiaire entre Nirn et la Grande Nuit originelle (où vit toujours Anu/Anhurr). Bref, elle a un rôle ambigu, et aussi nébuleux et profond que les ténèbres elles-même. Sur Nirn pourtant, hormis l'envoi de Dro-mathra, elle agit rarement. Ses dons aux mortels permettent d'attirer ou de dévier l'attention d'autrui (et dans la même symbolique, la magie) mais elle a toujours eu un rôle anecdotique. Elle reste cependant attachée à ses prêtres et à ses champions, puisqu'en 3E 433, elle ordonne à l'un d'entre eux de tuer des prêtres des Neuf venus convertir ses vénérateurs.
Namira pour le mod
Le Nérévarine est une superstar rapidement richissime et qui plus est immunisée aux maladies... Rien qui n'intéresse Namira. Une quête permettant de récupérer son anneau pourrait cependant être intéressante, notamment à bas niveau. A l'inverse, le Nérévarine pourrait être maudit par la Princesse, de manière à ce que tout le monde le pense malade ou repoussant, ou oublie ses mérites, ce qui forcerait le joueur à effectuer une quête pour elle, dans l'espoir qu'elle lève le mauvais sort. On pourrait faire plus simple, et demander au Nérévarine d'arrêter un groupe de sacrificateurs d'enfants mais... le jeu de base n'a pas d'enfants à proposer. On peut partir du petit démon accroché aux jupes de la princesse dans Oblivion, et faire enquêter le PJ sur l'apparition de daedra mystérieux.
Une autre approche, assez pertinente à mon goût, serait de ne s'occuper que des aspects nirniens de Namira : décomposition, maladie, trucs dégueu. Par exemple, le cadavre d'une grosse créature marine se serait échoué sur les côtes nord de Vvardenfell (les Shéogorad) ou de Solstheim. Les locaux (clans cendrais paria, pêcheurs, contrebandiers, telvannis hors-la-loi) aimeraient bien s'en débarrasser parce que la carcasse en putréfaction daube à mort et pire, attire Dreughs crabes et braillards/mouettes, mais en sont empêchés par un groupe d'adorateurs qui leur demande de laisser faire la nature et de profiter du spectacle.
Nocturne et Namira
Ces deux princesses se ressemblent fortement. Ur-dra serait un aspect du Vide originel, et l'Esprit Daedra se présente comme la seigneur des ténèbres et des esprits des ombres. Toutes deux revendiquent les ténèbres, la nuit et la noirceur jusque dans les noms de leurs plans. Cette ressemblance est totalement justifiée : ces deux entités partagent en réalité la même origine.
Namiira et Namira
Les Khajiits, ces adorables/odieux (rayez la mention inutile) petits chatons chaotiques, sont ceux qui nous en apprennent le plus sur elle. Namiira est le nom que s'est donnée la Grande Nuit après avoir observé la naissance de Lorkhaj. La Grande Nuit est le Vide originel, nature que revendique Nocturne, le Rien présent avant le Commencement, quand il n'y avait qu'Anhurr et Fadomai. Sithis nous apprend la volonté de cette Grande Nuit : tout faire revenir au Néant. C'est la philosophie des daedra : DAE "Je ne suis pas" (I AM NOT), dans le sens où l'AE "Je suis" est un acte d'égocentrisme, d'individualisme. Je suis, j'ai le droit d'exister hors du Néant. Le DAE daedrique est la dissolution dans le Vide, la vacuité de l'existence opposée à la vanité de l'affirmation de soi. Et Namira est l'Esprit daedra, la plus brillante affirmation de cette philosophie. La décomposition, le pourrissement, ne sont que son illustration la plus simpliste sur le plan Matériel, une dissolution dont le but n'est qu'un recyclage dont Peryite pourrait avoir le secret. Elle partage d'ailleurs avec lui un contrôle sur les maladies. Le champ de prédilection de l'un nourrit celui de l'autre...
Nami(i)ra est dont LA Nuit avec un nom... La belle affaire me direz-vous. Cependant il s'agit là d'une affaire d'importance, car nommer, c'est séparer, nommer, c'est restreindre. "Le secret du langage est le suivant : il est statique." disait Vivec. Or chez lui, ce qui est statique meurt. Et ce qui est mort est un silence privé de référence. Namiira, n'est donc pas la Grande Nuit, mais un écho déformé, réduit à une forme moindre, une entité qui s'est détruite elle-même. C'est le sens même de son royaume, le Scuttling Void. To scuttle en anglais signifie "saborder". Le "Vide qui se saborde", comme Namiira l'a fait en prenant conscience d'elle-même. Par ce bref contact avec AE, la Grande Nuit cesse d'exister, par sa seule faute. Elle est donc la représentation d'un Vide en déliquescence, du moment de ce délitement qu'a provoqué sa soudaine réalisation. Un Vide qui se brise.
Namira et Nirn
Mais si Namiira est une forme moindre, elle n'est pas sans pouvoir ni sans influence. Car en tant que Grande Nuit adaptée au plan de Lorkhaj, elle soutient son protégé. Une des théories en vigueur est qu'elle est liée aux Dro-mathra (au sujet desquels on a une passionnante discussion ici, je vous encourage à aller y jeter un oeil, on parle aussi de Namiira), et au dix-neuf Vides d'Oblivion (et ouais, yen n'a pas 16...), en particulier un hypothétique Vide au delà du Vide (où en est le tube d'aspirine au fait ?).
Très liée à Lorkhan, elle est aussi pour les Khajiits située de l'autre côté du Treillis lunaire. Elle peut également être une intermédiaire entre Nirn et la Grande Nuit originelle (où vit toujours Anu/Anhurr). Bref, elle a un rôle ambigu, et aussi nébuleux et profond que les ténèbres elles-même. Sur Nirn pourtant, hormis l'envoi de Dro-mathra, elle agit rarement. Ses dons aux mortels permettent d'attirer ou de dévier l'attention d'autrui (et dans la même symbolique, la magie) mais elle a toujours eu un rôle anecdotique. Elle reste cependant attachée à ses prêtres et à ses champions, puisqu'en 3E 433, elle ordonne à l'un d'entre eux de tuer des prêtres des Neuf venus convertir ses vénérateurs.
Namira pour le mod
Le Nérévarine est une superstar rapidement richissime et qui plus est immunisée aux maladies... Rien qui n'intéresse Namira. Une quête permettant de récupérer son anneau pourrait cependant être intéressante, notamment à bas niveau. A l'inverse, le Nérévarine pourrait être maudit par la Princesse, de manière à ce que tout le monde le pense malade ou repoussant, ou oublie ses mérites, ce qui forcerait le joueur à effectuer une quête pour elle, dans l'espoir qu'elle lève le mauvais sort. On pourrait faire plus simple, et demander au Nérévarine d'arrêter un groupe de sacrificateurs d'enfants mais... le jeu de base n'a pas d'enfants à proposer. On peut partir du petit démon accroché aux jupes de la princesse dans Oblivion, et faire enquêter le PJ sur l'apparition de daedra mystérieux.
Une autre approche, assez pertinente à mon goût, serait de ne s'occuper que des aspects nirniens de Namira : décomposition, maladie, trucs dégueu. Par exemple, le cadavre d'une grosse créature marine se serait échoué sur les côtes nord de Vvardenfell (les Shéogorad) ou de Solstheim. Les locaux (clans cendrais paria, pêcheurs, contrebandiers, telvannis hors-la-loi) aimeraient bien s'en débarrasser parce que la carcasse en putréfaction daube à mort et pire, attire Dreughs crabes et braillards/mouettes, mais en sont empêchés par un groupe d'adorateurs qui leur demande de laisser faire la nature et de profiter du spectacle.
Dernière édition: